Le zen s’est développé au sein d’une des plus anciennes traditions de l’humanité, le bouddhisme. Son message a une portée universelle. Le zen n’est ni un raisonnement, ni une théorie, il s’adresse directement au coeur de l’homme. Ce n’est pas une connaissance à saisir par le mental, mais une pratique et une expérience vivante.
C’est retrouver en soi l’origine d’une vérité authentique
et universelle. C’est en ce sens qu’il correspond aux
aspirations les plus profondes de l’être humain.
Le zen consiste essentiellement dans la pratique de zazen.
Réaliser cela et le mettre en oeuvre dans sa propre vie
est en fait une véritable révolution intérieure.
C’est retrouver sa véritable nature et s’éveiller à la réalité
de son existence.
Une transmission en dehors des Écritures,
Ne dépendre ni des mots ni des concepts,
Toucher directement le coeur de l’être,
Contempler sa vraie nature et devenir Bouddha.
Bodhidharma
L’école du zen soto fut transmise au Japon depuis la Chine au début du 13e sciècle par le moine zen Dogen, ayant reçu l’enseignement et la certification de son maître Nyojo.
L’enseignement de Dogen zenji sera également suivi et formalisé par le moine Keizan, le quatrième patriarche de la lignée de maître Dogen au Japon, qui en a facilité l’enseignement.
Maître Dôgen et Maître Keizan sont tous deux considérés comme les fondateurs de l’école zen sôtô au Japon. Sur la représentation çicontre, ils sont posés symboliquement sur un plan d’égalité aux pieds du Bouddha Sakyamuni. La tradition du zen sôtô que nous suivons n’est autre que la perpétuation de l’enseignement du Bouddha Sakyamuni, initialement perpétré en Inde au 6e siècle avant notre ère.
En sanscrit, l’assise silencieuse promue par le Bouddha est désignée sous le terme de « Dyana ». L’enseignement de l’éveil de Bouddha se répandit ensuite en Chine sous le nom de « Chan », puis au Japon sous le nom de « Zen », pour ensuite parvenir jusqu’à nous.
Le terme « Sôtô » reporte aux noms de deux maîtres chinois dans la lignée de la transmission : Tōzan Ryokai et son disciple Sōsan Honjaku. Le premier sinogramme du nom de ces deux maîtres a donné son nom à l’école.
Cette école se caractérise par une grande attention portée à la posture juste du corps et de l’esprit, et une simplicité dans ses propos, proposant de plonger au coeur de la réalité, par delà l’attachement aux catégories mentales.