En équilibre parfait, immobile,
le poids du corps sur les genoux,
la colonne vertébrale étirée vers le ciel,
ni penché en avant, ni penché en arrière.
On se contente d’effacer à chaque instant
toute tension inutile, toute intention.
C’est par cette pratique que Shakyamuni est devenu Bouddha.
Ce n’est pas par le bouddhisme, qui n’existait pas,
ni par les sutras – ils n’avaient pas encore été écrits.
Dans la posture paisible de l’éveil,
à partir du silence et de l’immobilité,
naturellement, inconsciemment, on donne la liberté à toute chose.
La conscience s’ouvre à l’infini.
Donner la liberté à nos pensées, c’est ne pas bouger devant elles. C’est comme cela que nous sommes Bouddha. N’en doutez pas, ne cherchez pas ailleurs !
Taiun Jean-Pierre Faure
Faire zazen calmement dans le dojo,
éteindre toute pensée négative,
cette joie est audelà du paradis.
Le monde court après les profits sociaux,
les honneurs, les beaux vêtements et le confort,
mais la satisfaction de ces plaisirs passagers n’est pas la vraie paix.
Vous courrez et demeurerez insatisfaits jusqu’à la mort !
S’asseoir dans le dojo et pratiquer zazen,
se concentrer d’un seul esprit,
qu’il s’immobilise parfois ou que d’autres fois il bouge,
voir de nos yeux de profonde sagesse intérieure,
pouvoir observer et reconnaître intimement,
le véritable aspect de toute action et de toute existence,
pouvoir observer l’équilibre,
comprendre et reconnaître d’un esprit parfaitement tranquille.
Si vous êtes ainsi,
votre dimension spirituelle, la plus élevée en ce monde,
ne pourra être comparée à aucune autre.
Maître Kodo Sawaki